Plus jamais Mozart
SPECTACLE EN CREATION
Une création de la Compagnie du Théâtre des Trois Hangars
Spectacle Jeune public / Tout public à partir de 10 ans
Scolaires : à partir du CM2 et pour les 3e et 1er qui ont la seconde guerre mondiale au programme.
Mise en scène et adaptation Jean-Louis Kamoun, assisté de Caroline Ruiz
D'après le livre de Sir Michael Morpurgo "The Mozart question", Editions Walker Books
Pour la version française Editions Gallimard Jeunesse
Interprètes : Christine Gaya, Caroline Ruiz, Martin Kamoun et Christian Fromentin (violoniste)
Images, dessins, vidéo par Olivier Durand
Création lumière Eric Valentin
Partenaires :
L’Astronef – Marseille (13)
Théâtre Armand – Salon de Provence (13)
Théâtre de l’Eden – Senas (13)
LE SPECTACLE
Tout le monde voudrait savoir pourquoi le grand violoniste Paolo Levi ne joue jamais d'œuvres de Mozart. Mais personne n'ose poser la fameuse "Question Mozart", qui a le don de fâcher le célèbre virtuose...
Vient un jour où le poids du secret est trop lourd à porter. Et Paolo Levi va parler. À une jeune journaliste intimidée par la renommée du maître, il va dire ce qu'il n'avait jamais dit à personne et enfin, se libérer en sortant du silence.
Il va parler de son enfance à Venise, de la découverte du violon, dans les ruelles qui longent les canaux, de l'apprentissage, dans le secret, déjà, auprès d'un musicien des rues et des bouleversantes retrouvailles de ses parents avec cet homme, son premier professeur de violon. Et quand cette histoire de famille, pleine de tolérance et d'amour, se heurte à la grande Histoire, c'est dans l'horreur des camps de la mort des nazis que l'on découvrira le mystère de la "Question Mozart".
Comment peut-on revenir vivant d'Auschwitz, quand tant d'autres y sont morts ? Pourquoi moi et pas eux, l'éternelle question de tous les survivants... qui, souvent, se réfugient dans le silence, incapables de "raconter".
C'est avec pudeur et une grande délicatesse que l'auteur évoque cette période tragique et les évènements qui ont donné naissance à la "Question Mozart".
Ce texte magnifique, écrit par le célèbre auteur de livres pour la jeunesse Sir Michael Morpurgo, offre de nombreuses pistes passionnantes à explorer et à adapter pour la scène.
LE SECRET
Cette omniprésence du secret, tout d'abord. Secret qui hante Paolo Levi adulte, au point d'influencer sa carrière de violoniste. Secret du jeune Paolo Levi, qui apprend le violon en cachette de ses parents. Secret de ses parents, justement, qui ne jouent plus de violon pour une raison mystérieuse. Tous ces secrets enchâssés dans un pesant secret de famille, nous les verrons enfin révélés en pleine lumière grâce à la rencontre inattendue d'un violoniste anonyme dans une ruelle de Venise. Et nous partagerons avec les personnages de cette histoire le soulagement que procure, enfin, la vérité.
VENISE
Tout cela se passe à Venise, une ville étonnante où, là aussi, chaque ruelle et chaque canal porte le poids des siècles et de secrets accumulés. On ne peut se contenter, face à des jeunes spectateurs français, d'annoncer que "cela se passe à Venise" : tout le monde n'a pas la chance d'être allé ressentir la magie de la ville. Nous parlerons de Venise, forte de son histoire, mais aussi fragile du fait de sa construction sur l'eau. Paolo Levi y trouve ses racines, bien sûr, mais aussi le calme et l'isolement qu'il recherche en permanence et dont il a besoin. Venise sera sur scène un partenaire essentiel de notre histoire.
Nous ferons parfois appel à l'image video. Sur la tulle noire en fond de scène surgira du néant une simple ligne, noire sur blanc, qui dessine devant nous paysages, personnages, ambiances, comme un carnet de croquis qui se remplit au gré de la parole.
LA MUSIQUE
La musique, évidemment, occupe une place importante dans cette histoire. Dans un livre, on ne peut qu'en parler. Mais sur scène, on peut l'entendre. Qu'elle soit enregistrée, jouée en direct par un violoniste, ou que ce soit par la voix de Paolo Levi, la musique sera scéniquement omniprésente, elle aussi. De courts extraits d'œuvres du répertoire classique seront entendus, lorsque le texte les appellera. Et non comme un "accompagnement", mais une fois de plus, comme un partenaire essentiel de "Plus jamais Mozart".
LES CAMPS NAZIS
Et enfin, au terme du spectacle, c'est l'irruption inattendue et bouleversante dans l'enfer des camps de concentration.
Là encore, pas question de ne faire qu'effleurer le sujet. Aujourd'hui les mots Shoah, Auschwitz ou 3ème Reich n’ont plus le même impact pour les jeunes générations qu’ils avaient encore les dernières décennies. Ils ne leur évoquent plus qu’une horreur lointaine. Il est important de continuer à leur transmettre cette histoire pour ne pas oublier.
Nous prendrons garde de ne pas aller contre la tendresse et la délicatesse qui baigne l'œuvre de Michael Morpurgo. Cependant, il nous semble indispensable d'évoquer par le texte, par les images et par le son, l'univers désespérant dont lequel tentaient de survivre les hommes, les femmes et les enfants déportés.
LE PLATEAU
Sur le plateau quasi-nu, trois comédiens et comédiennes démêlent devant nous les fils de ce secret de famille lourd et culpabilisant qui empoisonne la vie des protagonistes, jusqu'au jour où l'on s'en débarrasse enfin, par la parole. Chacun et chacune est à son tour narrateur, puis incarne un instant un des personnages, puis devient membre d'un épisode choral, et ces incessants changements insufflent au récit un rythme aussi léger que la plume de M. Morpurgo.
Parfois un violoniste se mêlera au récit, et ses notes un peu grinçantes, car aucunement langoureuses, occuperont elles-aussi le silence avec toute la beauté d'une parole enfin libérée.
Notre adaptation devra avoir autant de pudeur et de délicatesse qu'il y en a dans l'écriture de Michael Morpurgo. C'est ainsi que nos comédiens et comédiennes s'adresseront au public pour dénouer l'écheveau de secrets et de coïncidences qui auront déterminé la vie de Paolo Levi.
Et peut-être, affranchi de son secret, Paolo Levi pourra-t-il enfin jouer du Mozart...