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Humour

Amor à mort

Affiche Amor à mort

Création 2021-2022
Auteurs : Nelly Bêchetoille, Didier Landucci et Jean-Marc Michelangeli
Mise en scène : Elric Thomas
Interprètes : Nelly Bêchétoille, Anne Decis, Didier Landucci, Avy Marciano
Création musicale Roland Catella
Création lumières : Jean-Bastien Nehr et Eric Valentin
Création sonore : Mickaël Roche
Création décors : Aymeric Louis

LE SPECTACLE

Cette comédie nous offre une série de tableaux, féroces, grinçants et résolument transgressifs. Des liaisons amoureuses intenses construites comme des courts métrages qui finissent toujours par une mort, par passion, par accident ou par choix.

Ce spectacle rythmé par un univers musical original nous plonge dans la folie de la nature humaine quand la blessure amoureuse court-circuite la raison et pousse à agir de façon impulsive et cruelle. A travers des crimes farfelus et audacieux, les personnages incarnent les avatars diaboliques de nos propres personnalités et libèrent le public de ses pulsions meurtrières.µ

Un spectacle d’humour noir émouvant, drôle et... plein d’amour.

LE PROPOS

Ces histoires mettent en lumière la “polarité” amour/mort chère à Freud. Selon le célèbre psychanalyste, l’amour et la mort -Eros et Thanatos symbolisent l’union des contraires. Ce sont deux pulsions fondamentales et indissociables, qui ne peuvent être pensées séparément et qui oeuvrent toujours ensemble en une sorte d’amalgame. Car la vie n’a d’importance que parce que la mort existe et que la grande aventure de la vie, c’est de trouver l’amour. Il y a donc dans notre parcours terrestre, cette échéance mortelle mêlée à cette recherche de l’amour qui, inconsciemment, imbibent nos chairs et emplit nos âmes. Et ces deux rendez-vous que sont l’amour et la mort sont incontournables dans une vie.

NOTE D'INTENTION

Avant tout, nous avions envie de travailler ensemble depuis longtemps. Il était écrit que nos énergies, nos univers et notre fantaisie devaient donner naissance à un projet commun.

Lorsque nous nous sommes fixés sur le thème éternel du couple il nous a semblé capital de nous éloigner des axes classiques et traditionnels mille fois traités (les belles-mères, les chaussettes qui traînent, l’amant dans le placard et autres aléas du quotidien) pour nous rapprocher, dans l’esprit, de “La guerre des Rose”, de “Why women kill” ou de “Quand ta mort nous séparera” (Les nouveaux sauvages). Alors, l’idée de confronter le couple à “l’amour et la mort” nous a paru correspondre naturellement à nos motivations et nos désirs.

Nous nous sommes donc appuyés sur cette approche pour explorer les méandres et la richesse des relations de couple. Quand on pense au couple, on pense à la force des sentiments et à la beauté qui en émane. Mais aussi à la confrontation des personnalités, à l’oubli de soi pour sauver le lien qui nous unis, au rapport faussé qu’il peut y avoir quand l’authenticité des émotions n’est plus au rendez-vous. A la violence verbale ou physique qui peut s’instaurer. A la pression sociale de l’image du couple. A ce qu’il est possible d’accepter de l’autre sous prétexte que l’on est ensemble... Bref, au couple mue par une passion intime si brûlante que les pulsions se substituent au raisonnement.  
« Les histoires d’amour finissent mal en général » chantaient les Rita Mitsouko et ces paroles pourraient résumer à elles seules le parti pris de notre spectacle qui par son propos rejoindra avec modestie ces histoires d’amour tragiques et tumultueuses (tumulte-tueuses) dont la littérature, les films, la poésie ou les grands récits regorgent (Roméo et Juliette, Tristan et Iseult, Noces de sang etc…)
 
Avec ce spectacle nous voulons également jouer avec les désirs refoulés des spectateurs. Nous amuser de ce que chacun d’entre nous a déjà ressenti au moins une fois dans sa vie ; ce moment furtif, ce court instant, cette micro seconde, où dans un excès de colère, on s’est surpris à vouloir « tuer » l’autre. Mais la morale, l’éducation, la raison ou la loi nous ont empêchés de commettre l’irréparable juste avant de passer à l’acte.
 
Mais dans leurs histoires, les personnages iront jusqu’au bout, sans limite ni tabou, animés par une rare cruauté. Une sorte de spectacle exutoire, cathartique, voire expiatoire qui met en scène les désirs les plus odieux, les idées les plus destructrices, les bassesses les plus inavouables. Une descente dans les limbes noires et crasses de l’humanité mais drôles à en mourir.

Nelly Bêchétoille et Didier Landucci - Les auteurs

 

NOTE DE MISE EN SCENE

Dans ce titre deux essentiels incontournables, le plus puissant des moteurs de vie et son irrémédiable fin. Arthur Miller disait : « Pour moi, seul le tragique a cette beauté si pleine de sens qui est la vérité. C’est le sens de la vie - et l’espoir. De tous temps, le plus noble s’est révélé le plus tragique. »
Le défi lancé par cette pièce qui explore l’humour dans son côté noir, nous condamne à la simple vérité car la tragédie la plus profonde, à condition qu’elle soit incarnée, doit être la plus gaie, et qu’à gorge déployée, nous puissions nous rapprocher, dans cet éclat de rire, un peu plus de la noire vérité, notre inéluctable finitude.

Mon regard de metteur en scène doit s’attacher à reconnaître la vie quand elle apparaît devant moi dans son mystère et dans sa vérité. Dans cette recherche, les scènes prennent chaque fois une couleur (tendre, désespérée, humoristique, etc.) mais cette couleur n’ira jamais contre le caractère comique et universel de la représentation.

Pour mettre en œuvre cette instantanéité intelligible, les acteurs doivent être au centre de l’acte théâtral, ce qui, de fait, nous ramène au choix de la forme. Nous suivons une sorte de première règle : Tout ce qui n’est pas indispensable est superflu. Reste à définir l’indispensable, ce qui porte le sens.
La seconde et la plus importante : rechercher avec les acteurs la vérité des situations, une quête aussi indispensable qui sublime la réalité la plus improbable et empoigne le spectateur. Elle lui fait perdre toute notion de la différence entre théâtre et réalité et elle suscite la plus intense des émotions, surtout lorsque la comédie s’habille soudainement d’une fin tragique, comme le propose chaque fois les scènes.

Le décor lui-même sera au service de ce choix épurée à travers un objet unique et multiforme que les acteurs manipuleront eux-mêmes d’une scène à l’autre. Je pense que le théâtre fait, plus que tout art, une place de choix à l’imagination projective et à l’investissement imaginaire.

Les personnages sont des «figures». Les acteurs jouent tous plusieurs rôles, de vraies compositions accompagnées d’une recherche sur les costumes avec comme seule contrainte : tout doit véhiculer du sens !

Elric Thomas – metteur en scène

 

NOTE D'INTENTION CREATION MUSIQUE ORIGINALE : ROLAND CATELLA

La composition musicale est pour moi partie prenante de la conception d’un spectacle. C’est un dialogue avec une écriture, avec un univers créé par un metteur en scène et toute son équipe qui implique des échanges fréquents avec eux.

Amor À Mort voit se concrétiser un souhait commun de travailler ensemble avec Didier Landucci et Nelly Bêchétoille sur l’amour, la mort, le couple. Nous imaginons quelque chose qui pourrait ressembler à l’univers des comédies dramatiques des films italiens des années 60.

Rapidement je leur fais écouter quelques morceaux composés au piano pour savoir si le thème peut leur convenir. De cette musique nait l’idée d’une chanson, et le désir s’impose rapidement de décliner le thème musical sur des rythmiques différentes pour accompagner les changements de scène.

Viennent ensuite le temps de la composition originale, des arrangements, densifiant les mélodies du piano par la présence d’autres instruments. L’univers d’Amor À mort, entremêlant drame et humour m’inspire des notes à la fois mélancoliques et joyeuses, et mes racines italiennes feront le reste ! »

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